Des élèves de troisième très éloquents.

Juste avant les vacances de printemps, 13 élèves encouragés par leurs professeures Mme Rialland et Mme Israël-Sens, nous ont offert un moment exceptionnel d’intelligence et d’expression.

Les enseignantes et les élèves.

Au préalable, durant plusieurs semaines, les 3èA ont étudié de grands textes classiques, réfléchi à ce qu’est l’éloquence : en comprendre les mécanismes. Pour ce faire, la classe a été accompagnée pendant 4 heures par une troupe de théâtre. Ce qui leur a été enseigné lors de ces interventions extérieures, a été poursuivi et amplifié sur les temps de français, d’histoire géographie EMC, de vie de classe de décembre à avril. Les élèves ont choisi un thème qui leur était cher, ils ont écrit, appris à dire et à parler avec le corps. Treize d’entre eux ont ensuite été volontaires pour participer à un concours d’éloquence, c’est-à-dire mettre à nue ses idées, sa réflexion devant un public exigeant qui allait choisir l’élève le plus persuasif. Evidemment, il leur a fallu parler sans lire de notes, assumer le regard scrutateur du public, gérer l’inquiétude d’oublier, de mal faire et rester animé par son discours.

Yanis - « le sport peut-il être néfaste ? »
Précieux : « L’école peut-elle nous aider à vivre ? »
Joéline : « L’art de s’exprimer est-il une liberté ? »
Louise dénonce la violence faite aux enfants.

Les thèmes abordés étaient variés et résonnaient tous avec l’actualité : souffrance animale, amitié, violence faite aux enfants, harcèlement scolaire, sport, génocide des Ouïghours, importance de la musique, la place de l’argent dans nos vies, le rejet des migrants etc.

Les élèves se succédaient au pupitre, ils étaient accueillis par un présentateur charismatique et, aussi, éloquent : Lucas.

Nous ne pouvions qu’être marqués par l’intelligence des propos, par la mesure dans la parole mais aussi par la liberté dans le discours. Il y a eu des citations en latin, des réflexions courageuses et personnelles, un vocabulaire soutenu et pertinent. Bien sûr, comme dans tout discours éloquent, le travail sur l’expression était soigné : anaphores, métaphores, comparaisons enrichissaient et embellissaient les discours . L’intonation était maitrisée et permettait une mise en emphase précise. Le regard était franc et planté directement dans celui du public. L’émotion était, souvent, palpable. C’est vrai que les élèves ont admirablement réussi ce défi, ce concours d’éloquence.

Il fallut un gagnant, un grand gagnant et ce fut Précieux : qui s’est interrogé sur la place du bonheur à l’école.

Précieux, le gagnant.

Il est certain que face à des élèves pareils, tout le collège ne peut être qu’heureux !

La remise des prix.

Bravo à tous !

Bravo à tous !